Jeudi 17 octobre 2024 à 20h30 à l’espace culturel de Désaignes
en collaboration avec la Maison des Associations et de la Culture de Désaignes, dans le cadre des Soirées Pleine Lune :
concert: Raga de la Pleine Lune
le duo MIJA
Vittoria Pagani : sarod & Ciro Montanari : tabla
Entrée: participation libre
après le concert: buvette ! (tchaï, vins nature, bières locals…)
Le duo Mija est spécialisé dans la musique classique de l’Inde du Nord. Le terme urdu mijaz signifie « humeur » et reflète la principale qualité de cette musique, qui consiste à représenter par la mélodie (la raga) un certain sentiment ou état d’esprit.
Ce concert présentera un raga composé par le maestro Ali Akbar Khan une nuit de pleine lune, Chandranandan, qui signifie « la beauté de la lune ».
Khan a décrit l’atmosphère de cette mélodie de la manière suivante : Lorsque vous regardez l’éclat d’un million d’étoiles par une nuit de pleine lune, pleine de mystère, sans fin, c’est l’atmosphère de ce raga.
Les sentiments évoqués par Chandranandan sont karuna (compassion), sringara (amour) et veeram (héroïsme).
La structure du récital de musique indienne se déploie dans une complexité croissante, comme tout organisme dans la nature. Pendant l’alap, le prélude initial improvisé, le sarod introduit les notes de la mélodie, qui se développent en phrases mélodiques de plus en plus élaborées et longues.
Après l’alap, des pièces accompagnées de percussions (tabla) sont jouées. La mélodie se développe ensuite dans une structure rythmique qui l’encadre. Cependant, le tabla n’est pas seulement un instrument d’accompagnement, il a son propre langage et dialogue avec l’instrument mélodique, devenant parfois l’instrument principal et jouant des solos.
Les morceaux sont joués dans l’ordre du rythme, en commençant par des morceaux lents, puis en passant à des morceaux plus rapides et en terminant par le point culminant du jhala, la partie finale, plus rapide et plus rythmée de la performance.
LES INSTRUMENTS
Le sarod, apparu probablement dans la première moitié du XIXe siècle, est indissociable de l’histoire du rabab afghan, introduit en Inde lors de la migration de nombreux mercenaires pathan venus d’Afghanistan au cours des siècles précédents.
Taillé dans un seul bloc de bois, à l’exception du chevillier, le sarod appartient à la famille des luths à manche court. Le manche creux et évasé constitue, comme sur le rabab afghan, une extension de la caisse de résonance. La présence d’une touche lisse en métal fixée sur les rebords du manche est sa caractéristique essentielle.
C’est un des instruments les plus populaire de la musique Hindustani. Il a un son riche et profond avec beaucoup de résonance grâce à ses cordes sympathiques.
Le tabla est un instrument de musique de percussion de l’Inde du Nord, joué également au Pakistan, au Bangladesh, au Népal, et en Afghanistan. Il se présente sous forme d’une paire de fûts, composée du dayan (tambour droit) qui produit divers sons aigus, et du bayan qui sert aux sons de basse.
Le tanpura ou tampura est un instrument de la famille des luths. C’est un instrument à cordes pincées. Il est utilisé dans la musique indienne pour accompagner la voix ou d’autres instruments. Il comporte 4 à 6 cordes dont le jeu forme ce que l’on appelle le bourdon. Les harmoniques sont très présentes et emplissent l’espace.